Eric Thiercelin d’ACSIEL Alliance Electronique décrypte la filière Electronique : un secteur en pleine croissance résolument tourné vers l’innovation et l’avenir.
« L’un des défis majeur de la filière électronique est celui de l’attractivité des métiers. Il est d’autant plus aigu que les technologies électroniques se diffusent dans des secteurs toujours plus nombreux. Les mots « objets connectés » ou « numérique » prêtent à confusion par l’usage qu’on en fait en passant sous silence que tout cela repose sur de l’électronique même si in fine c’est une solution ou un service qui est vendu.
Cette diffusion des technologies électroniques dans lesquelles la France reste en pointe, pose des questions de société sur la gestion des données, des questions politiques sur les enjeux de souveraineté liés à ces données, leur diffusion, leur conservation et les technologies qui permettent ces développements.
Du point de vue de la filière, l’enjeu est de conserver sur le territoire une chaîne complète de compétences de la conception à la fabrication : il ne s’agit pas de produire en France de l’électronique notamment grand public de façon massive mais d’être capable de le faire. Il subsiste, et de belle façon, une fabrication électronique dans notre pays largement orientée vers l’électronique professionnelle (aéronautique, défense, automobile, médical, industrie) qui permet à une filière complète d’exister.
« Le CFA Ingénieurs 2000 est un moyen de répondre aux besoins de la filière Electronique en sensibilisant les élèves aux nouveaux enjeux du secteur »
Les 130 adhérents de l’Alliance pour les Composants et Systèmes de l’Industrie Electroniques (ACSIEL) qui regroupe des entreprises du monde des semi-conducteurs, des connecteurs, des condensateurs, des systèmes électroniques, des circuits imprimés, du test et mesure électronique, des machines de production, voient les potentialités de leurs technologies. Et l’un de leurs soucis est celui de trouver des compétences en matière de fabrication pour faire face à une demande croissante.
Le CFA ingénieurs 2000 est donc un moyen de répondre à ces besoins en sensibilisant les élèves à ces enjeux : nous sommes très contents des succès français au salon CES de Las Vegas mais nous nous posons la question de l’après. Si nous avons de bonnes idées, si nous savons concevoir, il serait bon aussi de savoir fabriquer et vendre : cela crée un cercle vertueux propice à de nouvelles innovations et enfin cela favorise l’emploi.
C’est pourquoi ACSIEL souhaite maintenir des relations suivies avec le CFA Ingénieurs 2000 : faire connaître nos entreprises et nos métiers est un bon moyen d’attirer des compétences car nous sommes convaincus de l’intérêt et de l’avenir de nos technologies ! »
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