Grâce à la formation Mécatronique-Robotique de l’ISTY dispensée en partenariat avec Ingénieurs 2000, Marie-Ngoïe occupe aujourd’hui le poste de responsable de développement ADAS chez PSA Groupe. Un métier qui lui permet d’évoluer dans un environnement à la fois stimulant et passionnant avec de nombreux défis comme l’automobile du futur !
Quel a été votre parcours ?
Après un bac S SVT, j’ai suivi des études de médecine pendant quelques années. Mais je me suis rendue compte que ce n’était pas ce que je voulais faire. J’avais plus envie de concevoir et réaliser des systèmes, j’ai alors effectué une formation professionnelle en conception industrielle de systèmes mécaniques. Ce diplôme m’a permis d’intégrer l’ISTY, l’Institut des Sciences et Techniques des Yvelines en Mécatronique-Robotique, formation que j’ai réalisée en alternance pendant 3 ans au sein du Groupe PSA. En plus de mon cursus d’ingénieur, j’ai suivi en dernière année, un double diplôme en Master 2 Robotique Assistance Mobilité avec l’Université à laquelle est rattachée l’ISTY : l’Université Paris-Saclay-UVSQ. La même année, j’ai également passé la certification Handimanager qui m’a permis de me former sur le management appliqué à tous et de m’adapter aux spécificités de chacun (handicap ou non).
Pourquoi avez-vous choisi la formation Mécatronique-Robotique de l’ISTY en partenariat avec Ingénieurs 2000 ? IngénieurE, une vocation ? D’après vous, en quoi la formation Mécatronique-Robotique a de l’avenir ?
Je ne sais pas si devenir ingénieurE était une vocation, mais j’aime apprendre et développer des choses donc pour moi obtenir un diplôme d’ingénieur était quelque chose de naturel. J’ai choisi la formation Mécatronique-Robotique en apprentissage car j’étais convaincue que c’était la meilleure voie pour apprendre un métier. J’aimais aussi l’idée de pouvoir apprendre chaque matière qui compose cette formation : la mécanique, l’informatique, l’électronique et l’automatique. J’étais par exemple très intéressée de pouvoir concevoir aussi bien le châssis d’un système via sa mécanique, que de pouvoir le diriger et le mettre en mouvement (informatique, automatique…) ! De plus, la mécatronique et la robotique sont présentes dans tous les domaines de l’industrie et constituent les défis technologiques de demain. La formation a beaucoup d’atouts : elle permet d’intégrer aussi bien des PME que de grandes entreprises, de développer une réelle polyvalence et de s’adapter plus facilement à différents postes.
Quels ont été les projets sur lesquels vous avez pu travailler au cours de votre cursus ?
À l’ISTY, un cours de projets est dispensé chaque année. Les apprentis travaillent en groupe et sont impliqués sur des projets qui permettent de participer à des compétitions ou qui peuvent être réalisés en cas réel pour répondre à une problématique d’une entreprise. En première année, j’ai participé à la conception d’un robot holonome (robot ayant des roues avec 1 degré de liberté en plus, ce qui permet par exemple pour une voiture d’aller tout droit ou sur les côtés sans changer de direction). Le déplacement du robot était de suivre un mur et d’éviter les obstacles. En deuxième année, j’ai participé à la conception d’un robot rescue pour la compétition Robocup German Open en Allemagne. L’objectif était de réaliser un robot capable de se déplacer dans un environnement à risque pour localiser des personnes et les sauver. En troisième année, mon projet a été réalisé au Laboratoire d’ingénierie des systèmes de Versailles et financé par Bouygues Construction. Appelé Virtual Compagnon, ce projet consistait à concevoir un banc de test de réalité mixte permettant de simuler l’une des actions des compagnons (ouvriers) sur les chantiers aussi bien au niveau physique que virtuel (casque de réalité virtuelle). Tout cela dans l’objectif d’apprendre au compagnon les bonnes positions pour réaliser ses actions et ainsi diminuer les risques d’apparition d’une maladie du travail : les troubles musculo-squelettiques.
Avez-vous eu l’opportunité d’effectuer une mobilité à l’international ?
À l’ISTY, il est possible de partir en semestre à l’étranger à l’international en dernière année, que ce soit aux États-Unis, au Canada, en Corée, au Japon… Comme précisé auparavant, j’ai préféré effectuer un double diplôme en Master 2 Robotique Assistance Mobilité.
Que retenez-vous de vos années d’ingénieure en apprentissage ? Selon vous, quelles sont les qualités pour réussir en apprentissage ?
L’apprentissage a vraiment été pour moi une expérience enrichissante car c’est une voie qui vous permet d’être à la fois en entreprise et à l’école. Je dirai que ce rythme qui relie la théorie à la pratique, est idéal pour se former à son futur métier. Et bien entendu, d’être diplômée à l’issue de ces 3 années d’études, est une réelle satisfaction.
Les qualités pour réussir en apprentissage ? Je dirais qu’il y a avant tout deux qualités essentielles : la volonté et la passion qui font que nous sommes motivés par ce qui nous entoure, aussi bien en cours qu’en entreprise et qui nous poussent à vouloir en apprendre davantage. D’autres qualités comme l’écoute et l’attention sont primordiales car en entreprise ou à l’école, nous sommes amenés à côtoyer de nombreuses personnes comme des techniciens, des ingénieurs ou des docteurs. Et le plus souvent, ils ont beaucoup plus d’expérience que nous. Je pense que pour pouvoir apprendre, il faut savoir aussi écouter.
Que faites-vous aujourd’hui ? Et êtes-vous satisfaite de votre choix d’être restée chez PSA groupe ?
Actuellement, je suis responsable de développement ADAS, plus précisément je développe la caméra de surveillance « conducteur » à PSA. Une de mes missions consiste à travailler avec des fournisseurs et avec de nombreux services internes PSA (validation, innovation, safety…) dans l’objectif de pouvoir développer ma pièce et l’implanter en véhicule. Je suis ravie de mon choix, car je travaille dans un domaine passionnant : les ADAS (Aide à la Conduite Automobile), un secteur en plein essor. C’est d’autant plus enthousiasmant de prendre part au développement de ce qui est considéré comme l’un des enjeux de l’automobile de demain : le véhicule autonome.
Des conseils pour de futurs candidats qui souhaitent suivre une formation d’ingénieur-e en apprentissage et un message en particulier aux jeunes femmes en filière scientifique ?
Mon conseil aux futurs candidats est de faire quelque chose qui leur plaît et d’y aller à fond. Plus particulièrement aux jeunes filles, je tiens à leur dire qu’actuellement toutes les portes leurs sont ouvertes. Il ne faut pas qu’elles se restreignent en fonction de certains clichés qui sont ou devraient déjà être dépassés. Si quelque chose leur plaît, qu’elles foncent !